L’art de l’adaptation : Réflexion autour d’un échange sur mes partitions
La musique est un langage universel, mais sa transmission et sa compréhension varient d’une personne à l’autre.
Récemment, j’ai reçu un message d’une harpiste exprimant son mécontentement concernant l’une de mes partitions, un "arrangement" de la célèbre Gnossienne de Satie.
Ce retour, bien que difficile à lire, m’a offert une opportunité précieuse de réflexion sur mon travail et sur la manière dont je communique ma vision.
Comprendre les attentes
Chaque musicien a des attentes et des besoins différents lorsqu’il acquiert une partition.
Certains recherchent des annotations précises pour les doigtés et les changements de leviers, d’autres préfèrent une notation épurée pour y ajouter leur propre touche.
Dans mes publications, j’essaie de trouver un équilibre : offrir une base solide tout en laissant de la place à l’interprétation personnelle.
Cependant, il est clair que cet équilibre ne convient pas toujours à tout le monde.
Adaptation ou arrangement ?
La Gnossienne est une œuvre emblématique du répertoire pianistique. Lorsque j’ai décidé de l’adapter pour la harpe celtique, mon intention n’était pas de la transformer en un arrangement complexe mais de la rendre accessible à cet instrument.
C’est pourquoi je parle d’adaptation plutôt que d’arrangement. La structure et l’esprit du morceau sont respectés, mais je fais en sorte de simplifier certains aspects pour permettre à un large éventail de harpistes, quel que soit leur niveau, de l’interpréter.
Un retour, des leçons à tirer
Dans ce retour, il a été reproché à la partition de ne pas répondre à certains standards académiques.
Je comprends cette frustration, surtout pour des musiciens ayant reçu une formation classique rigoureuse.
De mon côté, je n’ai pas suivi de parcours au conservatoire ; j’ai commencé la harpe à 27 ans, guidée par des professeurs bienveillants et animée par une passion sincère pour cet instrument.
Cette différence de parcours se reflète dans mes créations : elles sont plus instinctives que rigoureusement académiques.
Ce message m’a rappelé que ma vision de la harpe, bien qu’authentique, ne correspond pas nécessairement aux attentes de tous.
Je vais donc travailler à mieux préciser le contenu de mes publications pour que chaque acheteur sache à quoi s’attendre avant de commander.
La critique : une opportunité de dialogue
Enfin, je tiens à aborder un point essentiel : la manière dont nous partageons nos expériences dans le milieu musical. La critique, même lorsqu’elle est négative, peut être une formidable occasion de dialogue et de progrès, à condition qu’elle soit exprimée avec respect.
Nous, musiciens et créateurs, mettons beaucoup d’efforts et de cœur dans nos projets, et il est toujours préférable d’échanger dans un esprit constructif.
Transparence et authenticité
Dans un souci de transparence, j’ai décidé de partager cet échange anonymisé, accompagné de ma réponse.
Mon objectif n’est pas de me défendre ou de critiquer cette personne, mais d’expliquer ma démarche et de montrer que, comme tout le monde, je fais face à des retours variés sur mon travail.
Ces retours sont précieux, même lorsqu’ils sont difficiles à entendre.
Je remercie toutes les personnes qui prennent le temps de me donner leur avis, qu’il soit positif ou négatif.
Cela m’aide à évoluer et à affiner ma pratique. Et surtout, je reste profondément attachée à transmettre ma passion pour la harpe et à rendre cette musique accessible au plus grand nombre.
ps: vous trouverez no échanges dans la rubrique : Votre Avis - Feedback
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